Les chevaliers

Les élèves de 5ème ont étudié la naissance de la féodalité au Moyen Age et ont fait des récits sur les chevaliers.

Ci dessous, vous pourrez lire des extraits de leurs Devoirs Maison…

Voici quelques uns des textes:  ils devaient

*utiliser les mots suivants: seigneur, chevalier, adoubement, guerrier, les armes du chevalier, tournois, loisirs du seigneur, banquet.

* et faire un récit en respectant bien les consignes :

Tu dois te mettre dans la peau d’un vieux chevalier, qui raconte à son petit fils, sa vie de chevalier.

Voici le début du texte,

En ce jour de l’an …. , le jeune …… était nerveux. Son grand-père, le chevalier …………………, qui lui avait pratiquement tout appris, avait décidé qu’aujourd’hui serait le grand jour : celui de son adoubement. Mais avant, le vieux chevalier voulait lui raconter une partie de sa vie : ……………………..

Définis une date précise située au Moyen-Age et écris-la à la place des points de suspension.

Puis donne un nom au jeune garçon et au vieux chevalier.

Puis prends la suite du récit et raconte l’histoire du vieux chevalier de son apprentissage auprès d’un autre chevalier et seigneur, son adoubement, sa vie d’adulte…

Les verbes que tu utiliseras seront aux temps du passé qui conviennent le mieux. Tu peux aussi utiliser les dialogues (alors ton discours sera au présent).

LA VIE D’UN CHEVALIER AU MOYEN ÂGE

Récit d’Inès Bemmerzouk

En ce jour de l’an 1001, le jeune Charles était nerveux. Son grand-père le chevalier Léon, qui lui avait pratiquement tout appris, avait décidé qu’aujourd’hui serait le grand jour : celui de son adoubement. Mais avant, le vieux chevalier voulait lui raconter une partie de sa vie :

« – Alors, c’est aujourd’hui ton adoubement cela tombe bien car je voudrais te raconter une partie de ma vie quand j’étais chevalier du seigneur Louis Philippe au château de Fontainebleau.

Mais tout d’abord, laisse moi t’expliquer ce qu’est l’adoubement : le matin l’écuyer se confesse, communie, il va à la messe et écoute le sermon. Puis il rapproche son épée de l’autel et un prêtre la bénit. Ensuite, l’écuyer s’agenouille devant le seigneur ou l’évêque et pose sa main sur l’évangile et prête le serment du chevalier à haute voix. Enfin, l’écuyer reçoit 3 coups d’épée sur la nuque et on lui amène son cheval pour qu’il renverse, avec sa lance, une série de mannequins.

  • Oh oui grand-père j’en rêve depuis toujours.

  • Alors commençons par ma formation :

A mes 10 ans j’ai quitté le château de mon père pour me rendre chez un feudataire et je me suis mis à son service. Jusqu’à mes 13 ans j’étais page puis de 14 à 19 ans j’étais écuyer. Avant mon adoubement j’ai dû apprendre les nobles règles, à me fortifier, à monter à cheval, à manier les armes, à lutter, à nager et à chasser. Et enfin à mes 20 ans je me suis fait adouber et je suis devenu chevalier.

Avec mes nombreux compagnons nous nous sommes occupés du seigneur Louis Philippe qui avait beaucoup de loisirs : il chassait de son côté à cheval, sa femme et ses filles chassaient à l’épervier de leur côté. Le seigneur jouait à la balle, puis en fin de journée il faisait de la lutte avec moi comme adversaire !

Un mois après mon adoubement j’ai fais mon 1er tournoi. Il faisait très chaud ce qui était difficile sous mon lourd équipement de chevalier.

Pour à ton tour devenir chevalier il faut connaître l’équipement du chevalier : il y a l’écu, l’épée, le surcot. Le panache et le heaume (sont sur la tête), la côte de maille et le baudrier. Si tu as un destrier il te faut des éperons et des étriers. Nous avions tous l’air de grands guerriers. Pendant mon 1er tournoi j’ai appris que les tournois servaient d’entrainement au chevalier au cas où des gens attaqueraient. Puis je suis monté sur mon cheval qui galopait très vite et j’avais peur de me prendre la lance de mon adversaire dans la tête, nous nous battions aussi à terre.

Le soir nous avons fait un banquet avec mes compagnons, le seigneur, sa femme et ses filles dans la grande salle du château : la salle d’apparat pour célébrer ce 1er tournoi. Le banquet c’est une occasion festive organisée pour un mariage, une fête religieuse ou pour récompenser les paysans en fin d’année.

Voilà c’est à ton tour maintenant. Bonne chance mon petit Charles et toi plus tard tu raconteras à ton petit fils ton histoire.

– Au revoir grand-père je dois partir maintenant.

– Au revoir. »

 

RÉCIT D’ALEXIS JACQUELIN

En ce jour de l’an 1200, le jeune Victor était nerveux. Son grand-père, le chevalier Alexandre, qui lui avait pratiquement tout appris, avait décidé qu’aujourd’hui serait le grand jour : celui de son adoubement.

Mais avant, le vieux chevalier voulait lui raconter une partie de sa vie :

« Cher Victor, laisse moi un peu te raconter ma vie avant que je ne te fasse chevalier : celle de mon apprentissage auprès d’un autre chevalier et seigneur, de mon propre adoubement et quelle a été ma vie d’adulte. »

Le vieux chevalier Alexandre s’assoit dans son fauteuil, invite son petit-fils à s’asseoir également et commence son récit :

«J’ai été chevalier car j’étais fils de noble chrétien. L’armement et le cheval coûtent très cher c’est pourquoi être chevalier est réservé à l’élite.

C ‘était en l’an 1140, j’avais alors 7 ans. J’ai quitté le château familial pour me mettre au service d’un autre chevalier et seigneur qui est devenu mon parrain.

J’ai commencé à nettoyer les écuries en tant que galopin, puis suis devenu un page m’occupant des chevaux, j’étais au service de la dame du château, on m’a appris à monter à cheval et à chasser.

Quand j’ai eu 12 ans, j’ai aidé les chevaliers au tournoi et à la guerre.

De 14 à 20 ans j’ai été écuyer, m’occupant du cheval de guerre de mon maître. Ce cheval s’appelle un destrier. Je prenais soin aussi de tout son équipement et de ses armes.

Peux-tu me rappeler les divers éléments de ton équipement de futur chevalier ?»

« Oui mon Seigneur, les pièces principales de mon armure sont les suivantes :

* armements défensifs :

  • le heaume qui me protège la tête, avec un panache pour montrer les couleurs de mon seigneur

  • le surcot : ma tunique de chevalier

  • la cote de maille qui me protège le corps

  • sur cette cote je porte le baudrier, bande de cuir qui m’aide à soutenir mon épée

  • l’écu que je tiens au bras pour protéger mon corps et qui sert à m’identifier car mon blason qui compose cet écu porte les armoiries de notre lignée familiale de chevaliers.

* armements offensifs

  • l’épée d’un mètre que je porte à deux mains, l’arc et la lance

Je monte sur un destrier qui est aussi protégé lors des combats par son baudrier en fer.

Je porte des éperons sur mes solerets dans les étriers pour diriger le cheval.

« Très bien. Comme toi, pendant cette période d’adolescence, j’ai eu une éducation sévère : apprendre les nobles règles, se fortifier, monter à cheval, apprendre à manier les armes, lutter , chasser. Apprendre à se battre à cheval et à quintaine. C’est un jeu d’adresse consistant pour un chevalier à percuter avec sa  lance tendue un trophée de cinq armes ou le bouclier d’un mannequin surmontant un mât fixe ou rotatif. J’ai eu la chance aussi d’apprendre les arts.

Et à 20 ans, comme toi maintenant Victor, j’ai été nommé chevalier lors de la cérémonie d’adoubement. C’est une cérémonie qui marque vraiment le passage d’écuyer à celui de chevalier. Le fait d’être adoubé veut dire équipé.

La veille de la cérémonie, j’ai pris un bain purificateur et revêtu une tunique blanche. J’ai jeûné pour faire pénitence. Le soir, je suis allé à la chapelle et j’ai passé la nuit à prier assisté de mon parrain. Cela s’appelle la veillée d’armes.

Au petit matin, je me suis confessé, j’ai communié, été à la messe et écouté le sermon.

Il revêt alors une tunique écarlate, couleur du sang (qu’il doit être prêt à verser pour tenir ses engagements de chevalier). On lui passe la cotte de maille ou haubert. Puis il paraît devant les invités. Son parrain, le chevalier qui a organisé l’éducation militaire de lécuyer, lui passe lbaudrier. Des aides fixent des éperons d’or ou argent aux talons de l’écuyer (symbole qu’il sera un guerrier à cheval). Ensuite on lui remet son bouclier (écu) sur lequel on a pu peindre, selon les règles de l’héraldique, ses armoiries. L’écuyer reçoit sa lance et son casque ou heaume.

Puis ensuite, je me suis approché de l’autel avec mon épée suspendue à mon cou, un prêtre la bénie.

Je me suis agenouillé devant mon Seigneur, qui m’a demandé :

« pour quelle raison désires-tu entrer dans la chevalerie ? Si tu recherches la richesse ou les honneurs, tu n’es en pas digne ! »

J’ai alors mis ma main sur l’Evangile et j’ai prêté à haute voix le serment des chevaliers :

  1. Tu croiras à tous les enseignements de l’Eglise et tu observeras ses commandements

  2. Tu protégeras l’Eglise

  3. Tu défendras tous les faibles

  4. Tu aimeras le pays où tu es né

  5. Tu ne fuiras jamais devant l’ennemi

  6. Tu combattras les infidèles avec acharnement

  7. Tu rempliras tes devoirs féodaux, à condition qu’ils ne soient pas contraire à la loi divine

  8. Tu ne mentiras jamais et seras fidèle à ta parole

  9. Tu seras libéral et généreux

  10. Tu seras toujours le champion du droit et du bien contre l’injustice et le mal

Je me suis agenouillé pour recevoir la collée : le seigneur m’a donné 3 coups du plat de son épée sur la joue. (Il aurait pu aussi mettre le plat de la main sur ma nuque).

Il a dit : « Au nom de nom de Dieu, de Saint Michel et de Saint Georges, je te fais chevalier. Sois vaillant, loyal et généreux . Mon parrain m’a alors donné mon épée et mes éperons.

La cérémonie se poursuit par des réjouissances : jeux d’adresse à cheval où en tant que nouveau chevalier j’ai montré à l’assistance mes talents de cavalier et de combattant, en particulier à la quintaine ; Un repas est offert par la famille à tous ses invités.

« Victor, tu sais que si tu manques à ton serment, tu seras proclamé indigne d’être chevalier, conduit sur une estrade, ton épée sera brisée et piétinée, ton blason attaché à un cheval et trainé dans la boue. Tu seras banni toute ta vie ! »

« Oui j’en suis conscient grand-père ! »

« Bien, je vais t’énumérer les vertus d’un bon chevalier. Je crois que tu les possèdes c’est pourquoi je veux bien te faire chevalier à ton tour :

  • Loyauté envers tes compagnons d’armes

  • Prouesse : combattre pour le service de la justice, avoir de la force de l’âme et de la vigueur musculaire

  • Justice : agir pour la justice sans tenir compte de tes intérêts personnels

  • Défense : défendre ton seigneur, ta nation, ta famille et ceux en qui tu crois

  • Courage

  • Foi en tes croyances et tes origines

  • Humilité : ne pas se vanter de tes exploits, mettre en avant les autres

  • Franchise

  • Largesse et courtoisie : partager les richesses que tu posséderas avec ses amis, faire aimer ta dame et la servir fidèlement

  • Sagesse et mesure : avoir le contrôle sur ta colère et ta haine

Pour résumer, la devise du chevalier est « vaillance et largesse »

« Bien Victor, laisse-moi te raconter quelle a été ma vie de chevalier.

Un chevalier est un soldat  au service de son seigneur, un guerrier. Alors j’ai dû faire des guerres et j’ai dû mettre en œuvre toutes les vertus que je t’ai énoncées. Les guerres m’ont permis d’agrandir mon domaine et de m’enrichir grâce aux butins et aux rançons.

Quand c’était l’hiver, et pendant les périodes saintes, on ne se battait pas alors je participais à des tournois. C’est une façon de ne pas perdre la main pendant les périodes sans combat et de se distinguer auprès d’une dame. Il te faut de l’argent pour remplacer tes armes.

Il y avait plusieurs types de tournois :

  •  « le pas d’armes » où les chevaliers combattent à pied dans un enclos appelé la Lice. On combat à l’épée et on tente de gagner le prix en or ou en nature.

  • la « joute » était pratiquée à cheval où chaque chevalier s’élance l’un contre l’autre avec sa monture pour désarçonner leur adversaire en utilisant sa lance.

Mais soit prudent Victor, les tournois sont à peu près aussi violents qu’une bataille. Pleins de chevaliers sont morts lors d’un tournoi ! Mais si tout se passe bien, ces tournois sont un moyen de gagner de l’argent tout en s’amusant.

A côté des tournois, j’ai fait de la chasse à courre, de la chasse au faucon, et participé à de joyeux festins, des banquets, à des danses, à tous les loisirs auquels m’a convié mon seigneur. J’ai pratiqué l’amour courtois (l’amour du chevalier pour sa dame, mariée ou non, et se doit de réaliser des exploits guerriers pour conquérir son cœur.)

Ma vie a été bien remplie, et j’ai eu la joie de t’apprendre tout ce que je sais sur la chevalerie. La vie de chevalier est rude mais remplie de joie aussi. Maintenant je suis vieux.

A ton tour de connaître cette vie de vassal. Tu seras accompagné d’un écuyer et d’un page. Etre chevalier est un vrai métier. Tu t’es entraîné pendant des heures à monter à cheval, à manier l’épée, à vaincre la fatigue et la peur. Tu es prêt maintenant. Je suis fier de toi !

Prépare toi à la cérémonie d’adoubement ! »

RÉCIT DE SAM LEROY

En ce jour de l’an 1237, le jeune Théodebert était nerveux.

Son père, le chevalier Cloud qui lui avait pratiquement tout appris avait décidé qu’aujourd’hui serait le grand jour de son adoubement, mais avant, le vieux chevalier voulait lui raconter une partie de sa vie : « Un beau jour de l’an 1212, je suis allé au château du seigneur car j’avais fini mon apprentissage pour devenir chevalier. Après la cérémonie on a fêté mon adoubement, ma famille et moi, au château, avec un banquet. Il y avait des tables pleines de nourriture, des boissons, des jeux, de la musique. On a discuté puis on a écouté des récits de troubadours, de trouvères, de ménestrels et des bouffons divertissaient les invités. Deux mois plus tard, une guerre éclata entre notre seigneurie et celle du seigneur Guilibert. Ce fut une guerre dévastatrice, mais moi et mes guerriers, nous vainquîmes l’ennemi puis notre seigneurie s’agrandit. Le seigneur eut beaucoup de vassaux. Grâce aux services que nous rendîmes pendant la guerre, le seigneur organisa un tournoi. Le vainqueur eut le privilège d’épouser sa fille. Ceci était rude, il y eut plusieurs combats à gagner pour avoir l’honneur d’épouser la fille du seigneur. Les tournois se passèrent en plusieurs manches. Les combats se faisaient à cheval avec des lances et l’objectif était de faire tomber l’adversaire de sa monture. Cela se passait sous les yeux du seigneur, de sa fille et de ses fidèles. Ce jour-ci je gagnai le doit d’épouser la fille du seigneur, ce fut un jour magnifique et un mariage splendide. Il y avait toute la seigneurie .Un beau jour nous rentrions de la chasse, un des loisirs du seigneur .Nous faisions une partie d’échecs lorsque l’ennemi attaqua. Dans la précipitation, je courus chercher dans la garnison, les armes principales du chevalier, j’enfilai mon armure puis allai combattre dans la basse-cour. La famille du seigneur se refugia dans les appartements. Nous vainquîmes l’ennemi mais hélas notre bon seigneur perdit la vie au combat. Malgré cela nous fîmes un grand banquet. Tous les serfs, paysans, vassaux , vilains et nobles se retrouvèrent pour fêter cette victoire. Ensuite, les années passèrent et nous t’eûmes toi, mon fils, qui va aujourd’hui être adoubé au château du seigneur Filibert, 3ème du nom. »

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