Théatre : une opérette à Ravensbruck

affiche du spectacle

Vendredi 25 janvier 2013, les deux classes de troisième assisteront à une représentation théâtrale : Une opérette à Ravensbrück. Financée par l’association des Anciens combattants de Mont sous Vaudrey, ce spectacle est proposé l’après midi aux scolaires , il est ouvert à tout public en soirée.

Créé en septembre 2010 à Bio Lopin, ce spectacle  fut joué par le théâtre de la petite montagne dans différentes salles de la région de Franche-Comté.

l’histoire :

Octobre 1943, Ravensbrück. Après plusieurs mois à la prison de Fresnes, Germaine Tillion, qui a alors 36 ans, arrive à Ravensbrück, un camp de déportation destiné aux femmes. Aussitôt, elle est affublée d’un triangle rouge. Rouge, comme politique.

Entrée dans la Résistance dès 1940, elle a été une des responsables du réseau du Musée de l’Homme jusqu’à son arrestation sur dénonciation en août 1942. Dès son arrivée, cette ethnologue qui a vécu des années en Algérie pour sa thèse, continue à travailler, si on peut dire, en prenant le camp comme sujet d’étude.

Une opérette écrite cachée dans une caisse d’emballage

Elle amasse une quantité d’informations qui nourriront les trois livres qu’elle consacrera après la guerre à Ravensbrück, essentiels pour comprendre la mécanique mise au point par les nazis. Mais résister, c’est aussi se foutre de la gueule des tortionnaires et faire rire ses camarades.

Ainsi naît le « Verfügbar aux Enfers », le terme Verfügbar désignant les prisonnières corvéables à merci, « à la disposition » (« zur Verfügung ») des SS. Afin de ne pas travailler pour les Allemands, ces femmes ne s’inscrivaient dans aucun « kommando », quitte à devenir les plus mal traitées des plus mal traitées. Cela a été le choix de Germaine Tillion.

Cachée dans une caisse, elle écrira pendant dix jours cette opérette

« J’ai écrit une opérette, une chose comique, parce que je pense que le rire, même dans les situations les plus tragiques, est un élément revivifiant. On peut rire jusqu’à la dernière minute ».

Quand elle quitte Ravensbrück, libérée par la Croix Rouge suédoise, Germaine Tillion emporte avec elle une bobine photographique volée et qui contient des clichés des vivisections faites sur de jeunes Polonaises. Une de ses camarades, Jacqueline d’Alincourt, prend le manuscrit de l’opérette.

L’original se trouve au Musée de la Résistance et de la déportation de Besançon.

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