Au Moyen âge, toute l’Europe parle (aussi) LATIN

Les Latinistes de 4mes se sont lancés dans une recherche de personnages historiques pour illustrer la promotion de la culture latine pendant les 1000 ans que dure le Moyen Age…

 

Les personnages qu’ils ont incarnés parlaient latin , en plus de leur langue , comme le roman, en France, ou le germain en Allemagne. Ils ont maîtrisé leur appréhension pour parader en costumes médiévaux, sous une bannière

évocatrice : Omnis Europa latine in medium aestatum loquitur.

Ils ont chanté aussi l’hymne européen en latin et le célèbre hymne de l’Italien Guy d’Arrezzo qui a donné pour nous les note de la gamme de musique ..

Saurez vous reconnaître les personnages qu’incarnent nos latinistes ?
 
In medium aestatum :

In medium aestatum

 
 
 
 
 
Je m’appelle Guy d’Arezzo. Je suis né en 992 à Talla, un village du Casentino. 
Je suis un moine bénédictin : en effet, avec l’ordre de Benoît, je suis  tout habillé de noir ! .  C’est bien le seul métier qui me permette de faire autant de musique que je veux ! 
Je suis aussi musicien et un professeur de musique, j’ai repris utilisé cet hymne à Jean Baptiste pur qu’on retienne bien les notes de musique en France, car à l’étranger, ils nomment autrement les notes.. 
 
Ut queant laxīs
 resonāre fibrīs
ra gestōrum 
famulī tuōrum,
Solve pollūtī
 labiī reātum,
Sāncte Iohannēs.  
 
Et je suis aussi théoricien et un grand pédagogue. Je suis connu pour ma pédagogie musicale et à l’élaboration d’un système de notation musicale sur portée : Ut, ré, mi, fa, sol, la. J’ai aussi créé de nombreuses œuvres, comme le Micrologus de disciplina Artis Musicae en 1025-1026
 
Je m’appelle Paracelse, né en 1493 en Suisse. Je suis médecin, philosophe et alchimiste. J’ai été le premier à utiliser des minéraux et d’autres produits chimiques en médecine. 
Je suis alchimiste, c’est à dire que je cherche comment changer n’importe quel métal en Or !  Je suis pharmacien : je connais les secrets des plantes. .
 
Je me nomme Romain. Je suis né vers 390 en Bourgogne et suis décédé en 460. J’ai d’abord reçu une éducation très soignée par mon maître Sabin au monastère lyonnais d’Ainay. Vers 425, au décès de mon père, je m’en vais pour devenir Ermite dans les montagnes du Jura. Je parcours nombre de forêt avant de vivre de mes ressources à Condat. [….Vie en tant qu’Ermite….]. Quelques années plus tard mon petit frère, Lupicin me rejoint; lui, deux autres qu’il amène de Nyon et moi vivons ensemble au fruit de notre labeur [….Qui fait quoi….] Peu à peu Lupicin et moi formons de nouveaux disciples et nous construisons un monastère à Condat pour accueillir ceux-ci.
 
Je suis Hildegarde de Bingen. Je suis née en 1098 en Allemagne.
Enfant je suis allée dans un couvent ou j’ai découvert que j’aimais la musique, la médecine et écrire des livres. J’ai écrit des livres importants. Le plus connue s’appelle  » Scivias  » où je parle de mes visions. En effet, des forces supérieurs et inconnues me parlent, comme si j’était la Pythie de Delphes qui entend Apollon lui révéler des secrets.. 
J’ai aussi écrit  » De Physica » et  » De Causae et Curae « , des livres sur les plantes et les maladies.
Par exemple, je peux vous dire que pour le thym, thymus vulgaris, chez la personne qui a de la gale, il faut consommer du thym sauvage. Et pour ceux qui ont une petite zone de gale, d’appliquer un onguent fait avec du thym sauvage et du lard. Mais je connais tant d’autres secrets, livrés par mes visions ! 
 
Je vivais près des rivières : les eaux qui coulent m’inspirent ! 
J’ai voyagé pour parler et partager ce que je savais. Ma vie était consacrée à apprendre et a partager mes connaissances à apprendre et a partager mes connaissances. 
Aujourd’hui on se souvient de moi comme l’une des première femme scientifique et aussi musicienne
 
Je me nomme Aubin, ou Albinus en latin. 
je suis né en 469 Post Christum à Vannes, dans le Morbihan mais ma famille est de Grande Bretagne. Je vais entrer au monastère et même je serai  abbé du monastère de Tincillac (Rome).
 
En 529, comme j’ai bonne réputation, et que je m’engage régulièrement pour dénoncer les excès et les incestes ou adultères, les chrétiens m’obligent à prendre un poste d’Evêque ! Je voulais rester dans l’ombre mais impossible : tous m’acclame ! on met sort de mon monastère, on me traîne, on me supplie ! j’accepte malgré moi !   je suis élu évêque d’Anger jusqu’en 549.
 
Je suis très doué en langue  : par exemple,  je vais faire l’interprète à Tugdual, auprès du roi Childebert Ier, car je suis trilingue ! breton, latin et roman. 
 
On a dit que je faisais des choses incroyables : ressusciter un mort qui s’appelait Malaboth, faire mourir un méchant gardien de prison rien qu’en lui soufflant dessus ! bref : il y a plein de merveilleux autour de moi ! 
 
Mon nom a celui qu’on a donné à plein de village en France, et même ici dans le Jura à Saint Aubin ! 
 
On m’appelle Aurelius AUGUSTINUS, je suis un philosophe romain du IV-V ème siècle Post Christum.
 En effet, je suis né le 13 novembre à Thagaste, qui deviendra plus tard l’Algérie. et je finirai ma vie à  Hippone, aussi en Afrique du Nord : L’empire Romain couvrait en effet trois continents ! . J’ai passé la majeure partie de ma vie dans cette ville. C’est pourquoi on m’appelle Augustin d’ Hippone.
 Ma  mère était Chrétienne pieuse et mon père respectait la religion polythéiste.
C’est dès mes 19ans que je me passionne pour la philosophie et la rhétorique,  grâce au grand orateur latin Cicéron. 
Plus tard, à Carthage, je fais la connaissance d’une femme dont je tais le nom par respect : nous serons en  concubinage et nous aurons un fils appelé Adéodat. Ma concubine et mon fils partagent ma vie durant 15 ans. Je me sépare d’eux pour continuer ma vie de philosophie et aussi parce que ma Mère voulait que je fasse un beau et vrai mariage, comme c’est la tradition. 
Puis je vais délaisser la philosophie pour me vouer au christianisme. En fait, un matin,   j’entends une voix venue de la maison voisine, celle d’un garçon ou d’une fille, je ne sais, qui, sur un air de chanson disait et répétait à plusieurs reprises : « Prends, lis ! Prends, lis ! » J’ai interprété cette parole comme un oracle des Dieux :     l’ordre d’ouvrir le livre et de lire le premier chapitre sur lequel je tomberais. 
 
j’ai rédigé le livre de ma vie : Confiteor. Ensuite, beaucoup m’ont imité comme Jean Jacques Rousseau qui a écrit luis aussi ses Confessions en Français, pas en latin comme moi ! J’ai inventé le genre autobiographique !  ! 
 
 
Nous vous présentons notre noble  salut !
Je me prénomme Pierre Abélard. Je suis né en 1079 au Pallet. Je vivais à Paris dans une famille aisée.
Moi ? Je suis Héloïse, et voici notre histoire : Je suis née le 1er décembre à Paris en 1092.
Je suis théologien ainsi que philosophe.
Je suis une intellectuelle du Moyen-Âge.
J’enseignais aux étudiants les textes fondamentaux de la logique et l’Ecriture.
J’ai 16 ans et Abélard me donna des cours . Il m’apprit maths, langues anciennes, et citation connue telle que : hic et nunc. Je finis néanmoins par tomber sous le charme de mon professeur.
Noue eûmes une relation passionnée et secrète. 
JE SUIS ENCEINTE !!!!
Merveilleux ! Nous l’appellerons…
ASTROLABE !
AU ZUT ! MON PERE NOUS A SURPRIS !
DIANTRE ! Fuyez en direction de ma noble famille.
Mais avant, fuyons nous marier.
 
Nous nous mariions en secret, puis elle partit en direction de chez ma sœur, encore enceinte.
Je me fis émasculer en août 1117 par le père de ma bien aimée.
 

Je suis Ferjeux , je suis né au II è siècle.
Je suis encore très important aujourd’hui à Besançon, autrefois Vesontio sous l’empire Romain !

J’ai été considéré comme protecteur de la ville, en l’an I80. je suis entré au monastère , comme souvent tous les deuxième fils de famille : j’ai été prêtre et diacre.
C’est alors que l’évêque Irénée de Lyon me confie la mission d’apporter la religion chrétienne a Vesontio, la ville de Besançon sous l’empire romain capitale de la Séquanie.


j’ai été martyrisé et décapité le 10 juin 212 a Besançon, je deviens le saint patron de Besançon
On me représente souvent comme sans tête, la portant sous mes bras.

Je suis  Thiébaud, ou Theobaldus en latin 
 Je suis née en 1033 à Provins, je viens de Troyes en Champagne issu d’une famille noble : j’aurai pu avoir une vie de chevalier 
En effet, en campagne de guerre,  à Reims avec mon ami le noble Gautier,  nous  renvoyons nos écuyers et et échangeons nos  habits militaires avec des pèlerins de passage. On s’échappe ou déserte, , déguisés en migrants, vers l’Allemagne puis en Belgique puis au Luxembourg. 
On s’installe là bas : on vit dans un gîte et on vit du travail de nos mains, nous faisant faucheurs, palefreniers (au château-fort de Pettingen), manœuvres, charbonniers ou hommes à tout faire. Mon éducation de  jeune prince contraste avec cette vie et je souffre beaucoup de ce nouvel état, mais j’ai  choisi volontairement le Rien pour le Tout
 
C’est là que   je traverse la forêt de Chaux
Moi, à l’aise dans cet environnement naturel, je me  nourris de pain d’orge et d’eau, puis de fruits, de racines et d’herbes.  Je dors assis selon la coutume des humbles et, le plus souvent, reste éveillé, préférant méditer et prier pour le pauvre que j’ ai croisé pendant la journée,  
 
C’est dans cette forêt enchanteresse que je me retrouve un beau matin nez à nez avec un homme au visage tout noir, tout couvert de suie. C’est un homme des bois, un charbonnier ! il m’apparaît rustique et peu civilisé. 
En fait, me voyant si fatigué avec Gautier, il nous conduit vers des baculs, construits de rondins de bois et de chaux, et nous sommes accueillis par une communauté un peu rustre mais gentille : ils partagent tout entre eux et m’apparaissent tellement plus généreux que ceux que j’ai côtoyés par le passé !  Je m’installe au milieu des hommes des bois . 
Nous sommes si bien ensemble qu’ils décident de m’honorer à mon départ en fondant une confrérie en mon honneur pour les bons moment passés  : La confrérie des Charbonniers de la forêt de Chaux.. 
Je vais continuer plus loin ma vie d’ermite.. 
 
Et bien sûr ! Carlus Magnus ou Charlemagne.

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